TROIS HISPANOS AU MILIEU DE LA DIVERSITÉ ÉLECTORALE

Josefina Blanco, Kaïla Amaya-Munro et Enrique Machado ont été élus conseillers municipaux des quartiers de Montréal (photo : facebook ; composition : Hispanophone).
Par César Salvatierra
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Les 6 et 7 novembre, les élections municipales ont eu lieu à Montréal. Nous présentons trois candidats qui font partie de Projet Montréal, qui, comme d’autres partis, a inclus sur sa liste un nombre important de citoyens représentant des minorités visibles. La diversité devient de plus en plus un enjeu majeur dans l’espace public.

L’activisme d’une conseillère hispanique

Ces dernières années, Josefina Blanco est devenue une importante promotrice de la contribution de la communauté hispanique de Montréal. Elle a contribué à ce que le mois d’octobre soit déclaré mois du patrimoine latino-américain dans la métropole. Originaire d’Argentine, Blanco a vécu en Espagne et à Amsterdam avant de s’installer à Montréal.

Elle a commencé à militer dans le secteur communautaire en tant que bénévole. Elle a été frappée par la proximité des conseillers avec leurs voisins. Elle a vu dans cette position quelque chose de vital dans la politique : résoudre les problèmes locaux des gens. C’est pourquoi elle s’est présentée en 2017 comme conseillère municipale du district de De Lorimier. Au cours de son mandat, elle a fait de même : elle a répondu aux demandes des habitants, elle s’est occupée personnellement des demandes qu’il lui appartenait pour aider à les résoudre.

Quatre ans plus tard, elle veut faire profiter de cette expérience le quartier Rosemont-Petite-Patrie, qui comprend l’une des zones considérées aujourd’hui comme le quartier latin de Montréal. Elle possède une vaste expérience sur des questions de sécurité publique, de développement social et de diversité à Montréal, ainsi que de la gestion de l’eau, de l’environnement, du développement durable et des grands parcs.

En tant qu’élue, Mme Blanco estime que son travail l’oblige non seulement à apprendre et à mettre en pratique ce qu’elle a appris, mais aussi à remettre continuellement en question son rôle de représentante de la communauté. Elle doit maintenant faire face à de nouveaux défis dans les domaines de l’accès au logement et de la sécurité alimentaire. Il s’agit de deux questions d’actualité qui préoccupent le public et qui ne peuvent être ignorées par les autorités.

Josefina Blanco dans un travail communautaire en tant que conteuse à Montréal (photo : Facebook).

Une jeune candidate d’origine colombienne

Kaïla Amaya-Munro est née à Verdun, y vit et y travaille. Elle a des racines colombiennes et travaille en stratégie de développement industriel chez PME Montréal. Elle se présente comme conseillère de la municipalité de Desmarchais-Crawford, à Verdun.

Enfant, elle se souvient d’avoir vu à la télévision Isabelle Hudon parler de la situation des femmes dans le domaine professionnel. Des années plus tard, cette réalité s’imposera à son quotidien professionnel : un domaine dominé par les hommes. Ce souvenir a inspiré la jeune candidate qui a suivi le programme Femmes en affaires où Isabelle Hudon était son mentor. Aujourd’hui, bien sûr, les choses ont changé. Les femmes occupent un espace de plus en plus important dans la politique active.

Kaïla Amaya-Munro a été active dans les politiques citoyennes. Très intéressée par le développement local, elle a rejoint PME MTL Grand Sud-Ouest en 2019 en tant que chargée d’affaires industrielles. Dans le cadre de sa gestion, elle a promu des projets liés à l’art urbain, à la gestion des déchets solides et aux transports publics.

Ces causes communautaires et environnementales l’ont encouragée à se porter candidate. C’est sa première campagne. Et si elle est élue, l’une de ses priorités sera de réduire le gaspillage alimentaire dans les entreprises locales. Le soutien à l’innovation et à la technologie fait également partie de son programme.

Malgré ses références professionnelles, sa jeunesse pourrait, selon certains points de vue, remettre en question sa bonne gestion. D’autres voix diront que c’est une bonne occasion de renouveler la politique avec des personnes sans taches.

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Kaïla Amaya-Munro, dont le père est colombien et la mère québécoise, est une candidate pour les causes communautaires et environnementales (photo : Facebook).

Un Vénézuélien dans la municipalité

Enrique Machado vit au Québec depuis 11 ans. Il est originaire du Venezuela et a déménagé à Montréal en 2016. Il travaille actuellement à la Table de préfets et des élus de la Couronne-Sud en tant que conseiller en relations institutionnelles. Il se concentre sur les questions métropolitaines telles que le développement économique, les transports et le logement social.

Parmi les questions qui l’intéressent figurent la mobilité, les transports publics et les déplacements en voiture dans la région de l’Île-des-Sœurs, où il vit aujourd’hui. Son soutien aux idées écologistes et aux valeurs d’égalité sociale l’ont amené à se porter candidat.

Diplômé en sciences politiques, il a étudié l’administration publique et la gestion de projets. Il étudie actuellement la gestion municipale. S’il est élu, il confrontera ce qu’il a appris en classe à la pratique politique qui, comme on le sait, n’est pas toujours en harmonie avec l’éthique et l’intérêt public. Ce sera un test majeur de la probité du professionnel latino-québécois.

M. Machado se présente comme conseiller municipal pour le district de Champlain-L’Île-des-Sœurs à Verdun.

Enrique Machado le jour où il a enregistré sa candidature en tant que conseiller municipal (photo : Facebook).

César Salvatierra est chargé des affaires interculturelles et chef de projet au magazine Hispanophone. Lire d’autres articles de l’auteur. Contact : revista@hispanophone.ca